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Choses à Savoir - Culture générale

Choses à Savoir
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  • Pourquoi Jean-Paul Sartre était-il obsédé par les crustacés ?
    Aussi étrange que cela puisse paraître, oui, Jean-Paul Sartre a bien connu une obsession pour les crustacés, et plus précisément pour les homards. Mais il ne s’agit pas là d’un goût culinaire ou d’une fascination philosophique : cette obsession trouve son origine dans une expérience hallucinogène, vécue par le philosophe dans les années 1930.À cette époque, Sartre s'intéresse de près aux états modifiés de conscience. Dans un cadre semi-expérimental, il accepte de consommer de la mescaline, un puissant psychotrope extrait de cactus comme le peyotl, utilisé traditionnellement par certaines tribus amérindiennes. La substance est connue pour provoquer des hallucinations visuelles et des distorsions sensorielles intenses.Peu de temps après cette expérience, Sartre est victime d’hallucinations récurrentes. Il voit apparaître, autour de lui, des homards qui le suivent dans la rue, l’attendent dans les couloirs, surgissent dans son champ de vision. Il en parlera comme de "crabes", ou de "grosses bêtes aux pinces", qui deviennent une présence quasi constante, parfois intrusive, parfois presque familière.Loin de disparaître avec le temps, ces visions persistent plusieurs semaines après la prise de mescaline. Sartre, alors âgé d’environ 30 ans, s’en amuse parfois, mais en garde une certaine inquiétude. Il confiera plus tard à Simone de Beauvoir, puis à des journalistes, que ces créatures semblaient l’accompagner dans ses déplacements — une sorte de délire visuel lucide, dont il avait conscience, mais qu’il ne pouvait totalement maîtriser.Dans une interview donnée à John Gerassi dans les années 1970, Sartre expliquera avec humour :"J’ai vu des homards pendant longtemps. Ils m'accompagnaient partout. Je savais bien qu’ils n’étaient pas réels… mais ils étaient là."Cette anecdote étrange n’a rien d’un délire permanent ou pathologique. Elle montre plutôt la curiosité de Sartre pour les frontières de la perception, la nature de la conscience, et la subjectivité. Des thèmes qu’il explorera d’ailleurs dans La Nausée ou L’Imaginaire, où le trouble de la réalité occupe une place centrale.Aujourd’hui, cet épisode est devenu presque légendaire. Il illustre le côté expérimental et audacieux de Sartre, qui n’hésita pas à mettre son esprit à l’épreuve pour mieux comprendre ce qu’il appelait "l’existence pure".Alors oui, Sartre fut bien escorté par des crustacés… du moins dans sa tête.--------------------Vous cherchez des récits inspirants de course à pied ? Avec Course Epique découvrez les plus belles histoires de coureurs, amateurs comme élites, qui vous encouragent à débuter, continuer ou exceller. Ecouter Course Epique sur :Apple Podcasts : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/course-epique/id1510967100Spotify : https://courseepique.fr/wp-content/uploads/2021/02/Spotify.pngDeezer : https://www.deezer.com/fr/show/1174282ou encore : https://shows.acast.com/course-epiqueYouTube : https://www.youtube.com/@CourseEpique Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:37
  • Quel est le point commun entre une bière et un vagin ?
    À première vue, difficile d’imaginer deux choses plus différentes que la bière et le vagin. L’un est une boisson conviviale, l’autre un organe intime, essentiel à la reproduction. Et pourtant, un fait scientifique inattendu les relie : leur acidité naturelle. Plus précisément, le pH de la bière est très proche de celui du vagin. Un détail curieux… mais tout à fait exact.Le pH, ou potentiel hydrogène, mesure l’acidité ou l’alcalinité d’une substance sur une échelle de 0 à 14. Un pH de 7 est neutre (comme l’eau pure), tandis qu’un pH inférieur à 7 est acide, et supérieur à 7, basique. Plus on s’éloigne de 7, plus l’acidité ou la basicité est marquée.Commençons par la bière : son pH moyen varie entre 4,0 et 4,5. Ce niveau d’acidité est en grande partie dû au malt et surtout aux houblons utilisés pendant la fabrication. Ces composants végétaux apportent non seulement de l’amertume mais aussi des acides qui empêchent le développement de bactéries indésirables. Ce pH modérément acide contribue également à la fraîcheur et à la stabilité de la boisson.Du côté du corps humain, le vagin a naturellement un pH situé entre 3,8 et 4,5. Ce milieu acide est principalement dû à la présence de lactobacilles, des bactéries bénéfiques qui transforment le glycogène (sucre produit par les cellules vaginales) en acide lactique. Cette acidité est essentielle : elle forme une barrière naturelle contre les infections, en empêchant le développement de bactéries pathogènes, de levures et d’autres micro-organismes.Ce point commun – un pH acide proche – est donc le fruit de mécanismes très différents, mais aux effets similaires : la protection. Dans les deux cas, l’acidité empêche la prolifération d’agents indésirables, qu’ils soient bactériens dans le cas de la bière, ou pathogènes dans celui du vagin. Un environnement trop basique dans l’un ou l’autre cas serait synonyme de déséquilibre, voire de contamination.Faut-il pour autant tirer des conclusions pratiques ? Pas vraiment. Ce parallèle est surtout une curiosité biologique et chimique. Il illustre comment des environnements très éloignés peuvent, par nécessité de défense, évoluer vers des conditions similaires. Cela dit, il n’est pas recommandé de comparer les deux au-delà de leur pH.En résumé, la bière et le vagin partagent un pH acide, entre 3,8 et 4,5, un chiffre discret mais crucial pour leur bon fonctionnement. Une coïncidence insolite, qui montre encore une fois que la chimie est partout, jusque dans les endroits les plus inattendus. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Qu’est-ce que le mythe du gland de lait ?
    Le "mythe du gland de lait" est une expression peu connue du grand public, mais riche de significations, qui remonte à l'Antiquité. Il s'agit d’une image métaphorique désignant une croyance répandue chez certains peuples anciens selon laquelle les premiers humains — ou les premiers âges de l’humanité — vivaient dans un état d’abondance naturelle, où la nourriture était offerte spontanément par la nature, sans travail ni effort.Le gland (fruit du chêne) et le lait (produit nourricier par excellence) deviennent ici des symboles d’une terre nourricière, généreuse et bienveillante, dans laquelle l’humanité vivait en harmonie avec la nature, sans agriculture, sans guerre, et sans hiérarchie sociale. On retrouve cette idée dans le mythe de l’Âge d’or, largement développé par les auteurs antiques comme Hésiode, Ovide ou Lucrèce.Chez Hésiode, dans sa Théogonie puis dans Les Travaux et les Jours, l’Âge d’or est présenté comme une époque révolue où les hommes vivaient comme des dieux : ils ne vieillissaient pas, ne travaillaient pas, et trouvaient leur nourriture sans cultiver la terre. Le gland y apparaît comme une nourriture abondante tombant des arbres, évoquant une nature autosuffisante.L’expression "gland de lait" n’est pas à prendre littéralement. Elle repose sur l’association poétique de deux aliments fondamentaux : le gland, nourriture primitive disponible en forêt, et le lait, nourriture maternelle et symbolique de l’abondance. Ensemble, ils décrivent une vision idéalisée de l’état de nature : une forme de paradis terrestre antérieur à la civilisation.Au fil du temps, ce mythe est repris, revisité et transformé. Au XVIIIe siècle, Rousseau s’en inspire pour nourrir sa réflexion sur l’état de nature et la corruption liée au progrès. L’idée d’une humanité originelle, simple et heureuse, vivant dans une égalité parfaite, hante les débats philosophiques sur l’origine de la société et de l’injustice.Dans une perspective plus moderne, le "mythe du gland de lait" sert à désigner la nostalgie d’un monde perdu, d’un lien rompu entre l’homme et la nature. Il évoque aussi les illusions d’un retour facile à une forme d’abondance naturelle, sans prendre en compte les contraintes écologiques ou les réalités sociales.En résumé, le mythe du gland de lait est une image poétique et politique, née de l’Antiquité, qui célèbre un âge d’or idéalisé où l’homme vivait sans effort, nourri par une nature généreuse. Il continue de nourrir les imaginaires, entre utopie pastorale et critique du monde moderne. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:28
  • Qu'est-ce qu'un mot “proclitique” ?
    Un mot proclitique est un mot grammatical qui ne peut pas être prononcé seul de manière autonome : il est phonétiquement attaché au mot qui le suit, comme s’il en faisait partie. Autrement dit, il se colle au mot suivant pour être prononcé, et forme avec lui une unité prosodique, c’est-à-dire une seule syllabe accentuée ou rythmique.Le terme vient du grec « pro » (avant) et « klínein » (incliner), ce qui signifie littéralement « incliné vers l’avant ». Le mot proclitique se place donc toujours devant un autre mot, sur lequel il s’appuie.En français, de nombreux mots sont proclitiques. Il s’agit notamment :– des articles définis : le, la, les → le chat, la maison– des articles contractés : du, des → du pain, des amis– des prépositions simples : de, à → de Paris, à Marseille– de certains pronoms personnels : je, me, te, se, le, la → je pars, me voilàPrenons un exemple : dans la phrase « le garçon arrive », le mot « le » ne peut pas être prononcé isolément de manière naturelle. On dit [ləgaʁsɔ̃], c’est-à-dire « le-garçon », comme une seule unité rythmique. Si l’on essaie de détacher le mot « le », il perd son sens et sa fluidité.Les proclitiques sont des mots outils : ils n’ont généralement pas de sens lexical fort, mais remplissent une fonction grammaticale essentielle. Ils servent à structurer la phrase, à introduire un complément ou à déterminer un nom. Surtout, ils n’ont pas d’accent tonique propre : l’accent tombe toujours sur le mot suivant. Cette absence d’accent les rend phonétiquement dépendants.Il ne faut pas les confondre avec les enclitiques, qui sont des mots qui se collent au mot qui les précède. En français, ce phénomène est plus rare, mais on peut le trouver dans des tournures anciennes comme « a-t-il », où le « -t- » joue un rôle enclitique. Les mots proclitiques ne doivent pas non plus être confondus avec les mots toniques, qui portent l’accent principal de la phrase.Le phénomène de cliticité (proclitique et enclitique) est répandu dans de nombreuses langues. En espagnol ou en italien, par exemple, les pronoms objets peuvent être proclitiques ou enclitiques selon la place dans la phrase.Comprendre ce qu’est un mot proclitique permet de mieux analyser la structure rythmique des phrases, d’enseigner la prononciation et de distinguer les mots de fonction des mots lexicaux. En résumé, un mot proclitique est un petit mot grammatical qui s’appuie phonétiquement sur le mot suivant. Il est indispensable pour parler naturellement, mais toujours discret. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:06
  • Pourquoi le docteur Delgado est-il si célèbre (et controversé) ?
    Le docteur José Manuel Rodríguez Delgado est célèbre pour avoir été l’un des pionniers de la neurostimulation du cerveau. Ce neurophysiologiste espagnol, actif surtout dans les années 1950 à 1970, est devenu célèbre (et controversé) pour ses expériences spectaculaires visant à contrôler le comportement humain et animal à distance à l’aide de dispositifs électroniques implantés dans le cerveau.1. L’invention du "stimoceiver"Delgado a mis au point un appareil appelé "stimoceiver" : un petit émetteur implanté dans le cerveau d’un sujet (humain ou animal), permettant de stimuler certaines zones cérébrales à distance via des ondes radio. L’objectif ? Explorer le rôle précis de certaines régions du cerveau dans le comportement, les émotions ou la motricité.2. L'expérience du taureauSon expérience la plus célèbre reste celle de 1963, lorsqu’il est parvenu à arrêter un taureau en pleine charge dans une arène de Cordoue, simplement en appuyant sur un bouton. Le taureau, équipé d’un stimoceiver, s’est brusquement arrêté net à quelques mètres de Delgado. Cette scène a frappé les esprits et a symbolisé la capacité (réelle ou exagérée) de la science à contrôler le vivant par la technologie.3. Le contrôle du comportement humainDelgado a également mené des expériences sur des patients souffrant de troubles psychiatriques. En stimulant certaines zones du cerveau, il parvenait à provoquer ou apaiser la colère, le plaisir ou la peur. Ces travaux ont alimenté l’idée que les émotions et comportements humains pouvaient être "programmés", ce qui a suscité autant d’enthousiasme scientifique que d’inquiétudes éthiques.4. Une figure controverséeDelgado a suscité la controverse, notamment parce qu’il parlait ouvertement de l’usage possible de la neurostimulation pour modeler une société "meilleure". Il affirmait que la technologie permettrait un jour de corriger la violence, le fanatisme ou les troubles mentaux en agissant directement sur le cerveau.En résumé :Le docteur Delgado est célèbre pour avoir ouvert la voie au contrôle cérébral à distance, en démontrant que l’activité neuronale pouvait être modifiée artificiellement pour influencer le comportement. Ses expériences, aussi fascinantes qu’inquiétantes, restent une référence dans l’histoire des neurosciences, et un symbole des dérives potentielles du pouvoir technologique sur le cerveau humain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:27

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